» Mot-clé : film

Frontière(s) : La critique pourrie

Frontières

J'avoue, je suis un fan de films d'horreurs ultra-gore, sales, pouah, beurk pleins de gens qui ont 60L de sang compressés à 10 bars dans le corps et qui ont la facheuse tendance à tomber sur plein d'objets coupants ! Plus c'est trashos plus ça me plait, c'est pourquoi j'attendais avec une grande impatience de voir le film Frontière(s) de Xavier Gens, un film soit disant si atrossorib' qu'en comparaison le 20H de TF1 et GTA IV combinés ressemblent à la version censuré des Bisounours. Même le fait de savoir que ce film est une production Europa Corp, l'usine à films pourris made in Luc Besson, et que le mec au commandes a commis le ridiculissime Hitman n'a pas réussi à me démonter, et pourtant, et pourtant...

Champignon Frontière(s) : La critique pourrie

Contrairement à ce que tente de faire croire l'affiche, Frontière(s) n'est pas un documentaire sur une boucherie-charcuterie placée à la frontière franco-suisse. Non, en fait c'est l'histoire de jeunes racailloux qui, après un casse, décident de fuir la France alors que l'extrême droite est en train d'arriver au pouvoir, pour aller dépenser leurs euros durement gagnés dans des pétards Hollandais. Malheureusement, film d'horreur oblige, sur leur route ils vont s'arrêter dans une auberge occupée par une famille de dégénérés vilains pabô qui préfèrent le cuissot d'humain au steak de bœuf, pas de chance (Enfin ils auraient pu tomber sur pire : des végétariens) !

Comme Nioutaik est un blog familial j'ai décidé de laisser le choix aux lecteurs concernant la bande annonce à visionner. Vous pouvez donc choisir entre la Bande Annonce du film Frontière(s), pleine de sang qui fait vomir les âmes sensibles (après ça tâche, c'est sale) :


Ou bien le générique des Bisounours (qui peut lui aussi faire vomir mais pas pour les mêmes raisons) :


Avant de voir Frontière(s) je m'attendais secrètement à découvrir un "Massacre à la tronçonneuse" à la Française, soit un film extrêmement glauque qui fout un bon gros malaise, hélas, hélas, hélas (3 fois hélas, j'ai compté !) au lieu d'un malaise tout ce que le spectateur peut ressentir à la vision de ce film c'est de la gêne, de la gêne pour le réalisateur qui a pondu une bouse pareille et les acteurs qui ont acceptés de jouer dedans (ou bien qui y ont été contraint, c'est pas très clair).

Frontière(s) souffre énormément du syndrome de "grosse tête" de son réalisateur. Au lieu de chercher à faire un film d'horreur "divertissant", "rythmé", "qui prend au tripes" comme Alexandre Aja à su le faire avec Haute Tension, Xavier Gens à lui décidé de coller dans son film de la "philosophie à deux roubles" et de la "réflexion politique débile sur fond de malaise social" (je n'invente rien c'est lui même qui le dit dans ses interviews) et, comme chacun s'en doute, marier de la réflexion politique "basse de plafond" à un film d'horreur c'est comme parler des Nazis dans un débat : ça n'apporte rien et ça fait passer pour un blaireau.

Bon, avant que je m'emballe et que je parte dans tous les sens je vais tenter de structurer mon texte en détaillant toutes les frontière(s) de pourritude que ce film franchi dans la joie et le "va y lubrifie moi ça !" (dit aussi "allégresse") :



Champignon Les Frontière(s) du scénario pourri

Normalement lorsque l'on veut renouveler un genre de film on essaie de faire original, d'explorer de nouvelles idées, de tester des choses audacieuses, mais ça Xavier Gens ne le sait pas, pour lui renouveler un genre ça veut plutôt dire "repomper comme un gros chacal, parfois au plan près, des scènes et des idées de bons films d'horreurs et d'en faire un mégamix, de toute façon personne y verra rien". Bien sur, si Frontière(s) ne contenait que quelques idées déjà vues dans d'autres films on pourrait appeler ça un hommage et personne n'y verrait rien à redire mais la tout est tellement déjà vu vu et revu que ça s'appelle du plagiat (Remarquez, tout le sel du film devient du coup de repérer quoi est pompé sur quoi). Nous avons ainsi droit à :

  • La famille de dégénérés cannibales pompée de Massacre à la Tronçonneuse avec cependant une petite originalité ridicule : c'est une famille de Nazis ! Wahou mais quelle audace dans le scénario ma parole oO

  • Une séquence dans des tunnels étroits venue tout droit de The Descent

  • Le coup du tendon d'Achille pompé de Hostel (oui, ce film ose même pomper sur cette sous-bouse du film d'horreur qu'est Hostel, c'est vous dire le niveau)

  • Le gars attaché à des crochets d'abattoirs venu la encore de Massacre à la tronçonneuse

  • La séquence ou l'héroïne du film se fait couper les cheveux est pompée d'un film d'horreur français pas forcément super connu nommé Calvaire

  • La scène finale qui fait étrangement penser à Midnight Express

Et je suis sur que j'en oublie une demi-douzaine tellement tout le film n'est qu'un gigantesque patchwork de scènes et d'idées repompées. Bien sur, on peut se dire que si ce sont des scènes qui ont déjà fait leurs preuves en terme d'efficacité les mélanger pourrait donner un truc sympa mais même pas, l'ensemble est tellement foutraque qu'il en devient ridicule.

Frontières

Pour ne rien arranger le film manque cruellement de rythme avec beaucoup de remplissage inutile entre les scènes et, quand le film décide de s'emballer, le réalisateur est soudainement pris d'une crise de Parkinson incontrôlable rendant difficilement compréhensible ce qui se passe à l'écran (Parait que le coup de la caméra qui bouge dans tous les sens c'est pour faire moderne, staïl ! A mon avis c'est surtout fait pour coller le mal de mer).



Champignon Les Frontière(s) des dialogues d'auteur

Pour ne rien arranger au rythme moisi du film tout les dialogues, à l'exception des "Aaaah", "Ouillle" et autres "Ca fait mal arrêtez s'il vous plait", sont affligeants de ridicule. Voulant probablement faire "branché", toutes les répartis du film, ou presque, sont blindés d'insultes, malheureusement, n'est pas Tarantino qui veut et cela donne des scènes d'une profondeur inouï comme par exemple celle-ci :

  • Victime 1 : Quelles salopes putain quand je vois comment je l'ai baisée après elle me dit qu'elle a plus envie

  • Victime 2 : J'te le disais depuis le début que c'est des putes. C'était trop beau pour être vrai

  • Victime 1 : Ca m'enerve ça, comment ça m'enerve

  • Victime 2 : Tain mon gars tu tires une sale gueule, c'est cette tasspé qui te met dans cet état ?

  • Victime 1 : Nan mais j'en ai rien a foutre de cette pute là, j'en ai rien a branler, elle pue de la chatte en fait

C'est magnifique on dirait du Baudelaire qui aurait chopé une variante particulièrement aigue du syndrome de Gille de la Tourette.

Frontières

Finalement, plus j'y repense et plus je me dis que ce film ne possède pas de dialogues et qu'il s'agit probablement d'improvisation des acteurs pour meubler un peu les scènes.



Champignon Les Frontière(s) du jeu d'acteur nanar

Que serait un film pourri sans un minimum d'acteur ridiculement nazes ? Frontière(s) ne déroge pas à la règle avec quelques un des rôles les plus affligeant jamais vu dans un film d'horreur (et pourtant il y a du niveau). Tout le casting est tellement mauvais qu'on en vient à se demander s'il n'ont pas été recruté parmi les acteurs refusé pour les téléfilms de l'été sur TF1 (ce qui n'est pas très très gentil pour les téléfilms de TF1).

Le maitre étalon en terme de nullité dans ce film est en fait une maitresse étalonne puisqu'il s'agit d'Estelle Lefébure, miss Mixa peau sensible dans ta gueule, qui interprète une des sœur de la famille de gros dégénérés. Ayant probablement un peu trop matée Pirate des Caraïbes la miss Estelle est persuadée que pour jouer une méchante plausible il faut se mettre du Khoâl sous les yeux, avoir l'air en permanence droguée aux sédatifs et bien entendu grogner, petit extrait (si le sang vous insupporte les protagonistes de la vidéo en ont sur leurs habits mais promis il y a pas de charcutage dans cette scène) :


*Grr* *Grr* Je suis une méchante !! Bravo Estelle, quel talent oO

Frontières

Juste derrière Estelle en terme de nullité vient Samuel Le Bihan qui joue un des frère de la vilaine famille pabelle ! Habituellement plutôt "bon" acteur le pauvre Samuel est ici totalement dépassé par un rôle indigent de "vraie fausse brute bêbête" et il passe tout son film à grogner (sans rire, comme Estelle il grogne tout le temps) et à montrer à quel point il est bodybuildé du corps. Ça en serait presque drôle mais hélas on sent que le pauvre fait de son mieux pour être crédible dans un rôle naze, du coup ça devient triste :'( Petit exemple de ce magnifique rôle de composition, quel technicité dans les mouvements, c'est beau à voir :


Frontières
Un rôle tout en finesse

Samuel LeBihan et Estelle Lefébure dans leurs œuvres, notez le grognement à la fin :


Hum, quelle vilaine la Estelle, quelle conviction, ça me laisse tout chose :')

Comme je ne peux pas détailler tous les acteurs ridicules du film voici le plus "lamentable" non pas pour son rôle mais plutôt pour ses dialogues. Il s'agit de Jean-Pierre Jorris qui joue le rôle du père de la famille, pour montrer à quel point c'est un vilain Nazi pas beau le réalisateur à décidé de lui faire dire des dialogues mi-français mi-allemand avec un accent ridicule indignes d'un Papi fait de la résistance. Comme en plus il a l'air franchement à l'étroit dans son costume d'officier ça devient vraiment très naze :

Frontières

Au milieu de tout ce marasme on peut cependant sauver l'actrice principale Karina Testa plutôt convaincante dans son rôle, même si elle à tendance à en rajouter dans les tremblements de peur, et Maud Forget qui joue une gamine un peu débile/naïve assez glauque dans son genre.



Champignon Les Frontière(s) du réalisme

En plus d'avoir des dialogues affligeants et des acteurs qui ne le sont pas moins, Frontière(s) est rempli de pas mal d'incohérences extrêmement flagrante qui contribuent à décrédibiliser encore plus un film qui n'avait vraiment pas besoin de ça pour manquer de réalisme. Nous avons ainsi :

  • Le méchant quasi-invincible : Un des vilain frère (bouh pas gentil) se paye, au cours du film, une dizaine de coup de ciseaux entre les omoplates et un gros coup de marteau EN PLEINE TÊTE sans que cela semble le gêner vu qu'il se relève frais et dispo A CHAQUE FOIS sans qu'aucune explication plausible ne soit avancée. Si ca se trouve c'était un film sur des Nazi cannibales sorciers.

  • La méchante quasi-invincible : Probablement protégée par les couches de crème Mixa qu'elle se colle sur la tronche Estelle Lefébure fait preuve, comme son frère, d'une résistance incroyable en survivant tranquillement à une bonne grosse explosion des familles, sans raison.

  • Le père, bon gros Nazi caricatural, décide de perpétuer la "race pure supérieure" en unissant son fils à l'héroïne du film qui ressemble autant à une blonde aux yeux bleus que Khamel Ouali. Bien entendu cette histoire de perpétuation de la race ne sert strictement à rien du film, après tout c'est marrant de mettre des incohérence juste pour le fun.

Un peu comme pour les divers plagiats je suis sur que j'oublie un paquet d'autres incohérences.

Frontières



En résumé : Frontière(s) devait être le renouveau du film d'horreur à la Française, il n'est au final rien de plus qu'un gigantesque foutoir dans lequel sont jetés pèle-mêle des scènes pompés de classiques de l'épouvante enchainées à un rythme poussif par des acteurs qui ont bien du mal à rendre crédible leurs rôles indigents. A trop vouloir se prendre au sérieux on en devient ridicule. Bref, à ne pas voir même si vous êtes fan de ce genre de film (surtout si vous êtes fan en fait puisque tout ce qui est dans ce film a déjà été vu)

Note : ChampignonChampignonChampignonChampignonChampignonChampignonChampignonChampignonChampignonChampignon (2/10)

Top 6 du pourquoi les adaptations de jeux vidéo en film sont de gros foirages

Adaptation jeu vidéo en film

Réaliser une adaptation de jeu vidéo est un exercice des plus périlleux, surtout quand on s'appelle Uwe Boll et qu'on a le QI d'une truite saumonée à l'air libre, d'autant plus périlleux que l'on a souvent l'impression qu'Hollywood ne prend pas ce sujet très au sérieux et s'amusent à détruire des licences juste pour énerver les geeks ! J'ai donc décidé de réfléchir *Arg* sur les raisons qui font qu'à l'heure actuelle il n'y a quasiment aucun bon film issus du monde merveilleux des plaisirs vidéoludiques, et vous allez voir il n'y a pas que les réalisateurs qui sont en faute (les pauvres ils morflent déjà assez comme ça). Pour plus de suspense et pour éviter que je ne parte totalement en cacahouète dans mon raisonnement les raisons du pourquoi du comment sont présentés sous forme d'un top 6, c'est carrément hiboux (pourquoi il n'y en aurait que pour les chouettes ?) !!



Champignon N°6 - La longueur d'un jeu

Adaptation jeu vidéo en film

Une des difficulté dans l'adaptation d'un jeu vidéo est sa longueur ! Là ou un film de 2H30 / 3H peut paraitre très long pour beaucoup, un jeux vidéo qui ne dépasse pas les 4H de jeu est, au choix, un scandale ou un "arg c'est quoi ce bordel !! Je vais faire quoi du reste de ma journée maintenant ? Sortir à l'air libre, beurk l'air pur !!". Comme heureusement la moyenne des jeux tourne autour de 12/15h (ce qui, à mon avis d'enfoiré d'hardcore gamer, est trop peu) les réalisateurs d'adaptation se retrouvent à devoir condenser tout ce temps de jeu en 2h max de film oO

Et cette "condensation" pose souvent problème parce que oui, un fan en furie veut voir tous les détails de son jeu préféré dans le film, si le moindre champignon bonus ou brin d'herbe pixelisé manque à l'appel ça devient un affront des plus monstrueux. Hélas, comme il est totalement impossible la plupart du temps de tout intégrer dans un film il faut faire des choix et ceux-ci sont trop souvent, comment dire pour être gentil, merdiques !!

Bien sur, les jeux qui affichent une quinzaine d'heure de gameplay et dont le scénario tient sur une demi feuille de PQ ne posent pas ce problème, à vrai dire ils posent même le problème inverse "Comment on va bien pouvoir faire un film sur la base de *le héros tue tout le monde et sauve la princesse - FIN* oO".

Ceci dit le coup de la longueur est un faux problème, depuis le temps que des livres sont adaptés en films il n'y a pas de raison que ce soit différent pour les jeux c'est donc rien qu'une vilaine excuse, d'où la dernière position du top.



Champignon N°5 - Différence entre bon héros de jeux vidéo / films

Adaptation jeu vidéo en film

Il existe une différence fondamentale entre un "bon" héros de jeu vidéo et un "bon" héros de film/livre. Dans un film ou un livre il n'y a rien de plus chiant que de voir un héros "parfait" qui passe son temps à sauver la veuve ou l'orphelin (voir la veuve orpheline), qui est toujours droit et juste ou qui n'attaque jamais personne dans le dos parce que c'est "lâche". Les héros trop héroïques sont tout simplement exaspérants parce qu'ils renvoient au spectateurs ses propres défauts et ça, c'est pas très gentil T__T Les meilleurs héros de films/livres, les plus attachants, sont ceux qui ont des défauts, des problèmes, des difficultés, car à se moment là, empathie oblige, on partage leurs peines, leurs doutes, on évolue avec eux et on prend plaisir à les voir tenter de s'améliorer, à "se sortir les doigts du fion" malgré leurs failles ! De plus, un acte n'est vraiment héroïque que s'il est réalisé par une personne qui n'est pas "héroique", c'est pour cela que l'on trouve toujours plus impressionnant l'acte de bravoure d'un soldat apeuré qui soudain prend son courage à deux main et ose sortir de sa tranchée que de Superman qui n'est qu'un gros enfoiré qui a tous ses super-pouvoirs depuis sa naissance *jaloux* (Petit exemple d'héroïsme totalement pourri, by Mickael Bay bien sur :p)

D'un autre côté, dans les jeux vidéo, le problème est totalement différent. La plupart des héros célèbres des jeux vidéos sont "très héroiques", "très parfait" et n'ont pour la plupart aucun défaut, leurs difficultés ne sont pas liés à leur "personnalité" mais à leur environnement. Mais pourquoi alors, contrairement aux films/livres, ce type de personnage n'est pas exaspérant ?? Tout simplement parce que dans le jeu vidéo le jouer EST le héros ! Il n'a donc pas vraiment envie de se retrouver à incarner une poule mouillée ou un gros idiot (quoique) car vu que c'est lui qui dirige le personnage ces défauts sont censés être les siens et que ce n'est pas super flatteur ! En fait le héros d'un jeu vidéo est avant tout un symbole qui doit, si possible, flatter l'ego du joueur.

Du coup comment arriver à rendre un film "intéressant" ou "attachant" en partant de personnages "parfaits" qui passent très mal en film ? Il suffit de regarder Tomb Raider et son héroïne qui passe sont temps à se la péter "Je sui la +forte, lol !!" pour se convaincre du handicap que cela créé (Enfin si Tomb Raider n'était mauvais que pour ça ça ne serait pas trop grave ...) et comme malheureusement changer la personnalité d'un personnage risque d'énerver les fans les réalisateurs doivent faire avec...



Champignon N°4 - Adaptation de trucs inadaptables

Adaptation jeu vidéo en film

A Hollywood on aime bien sortir des films avec un bon gros titre bien connu, c'est sur, c'est tellement plus rassurant pour un spectateur d'aller voir "Batman contre Mario" ou "La vengence de Babar" qu'un film avec un nom en Moldave oriental ! Comme ça on est presque comme à la maison. Seulement voilà, à force de vouloir adapter tout ce qui passe les braves gensses du cinéma finissent par adapter n'importe quoi.

Qu'est ce qui est si pété dans la tête des producteurs de films pour qu'ils ne comprennent pas que non, on ne peut pas adapter un vieux jeu de plate-forme 2D ! Autant sauter partout et atomiser de la tortue est super marrant en jeu vidéo autant le voir en direct live dans un film c'est au mieux ridicule, au pire chiant à en crever ! C'est pourtant pas compliqué à comprendre ça non ? Comment voulez vous faire un bon film avec une histoire de plombier qui va sauver une princesse en se shootant aux champignons hallucinogènes, avec un pitch pareil le film dure 5mn, et pourtant...

Et cela vaut aussi pour les Hack & Slash, les jeux de stratégie, les jeux de baston voir les FPS oO !!



Champignon N°3 - Différence spectateur / acteur

Adaptation jeu vidéo en film

Je vais balancer un gros Master of the Obvious mais bon, je fais ce que je veux : La principale différence entre un film et un jeu est que dans l'un on est spectateur et dans l'autre acteur ! "Mais en quoi cela change il la donne pour les adaptations ??"

Et bien tout simplement parce que les "rebondissement" et autres effets de mise en scène qui fonctionnent très bien dans les jeux seront peut-être très loin d'être efficaces si on les retransposent dans un film tel quel. Par exemple, ce qui fait que l'on a peur dans un Resident Evil c'est finalement parce que c'est NOUS qui ouvrons les portes, c'est NOUS qui devons nous défendre contre des saloperies de zombies. Dans un film on prend plus facilement de la distance avec le héros et si le réalisateur à mal fait son travail en ne le rendant pas "attachant" un minimum on ne ressentira aucune empathie et on se secouera la nouille bien fort de savoir s'il va crever à la prochaine porte qu'il franchira.

Il ne suffit donc pas de faire un copier coller d'un jeu pour retranscrire son ambiance, il y a un véritable travail à faire qui est bien souvent oublié. Il est d'ailleurs amusant de voir la vague actuelle des films soit disant filmés "en caméra amateur" pour faire "comme si on y était" qui reprennent finalement les effets des jeux vidéo pour augmenter l'ambiance (je pense au mal-de-meresque "Cloverfield" et l'excellent "[REC]" notamment), il y aurait peut être quelque chose à explorer de ce côté là pour de prochaines adaptations qui sait.



Champignon N°2 - La volonté de faire du tout public

Adaptation jeu vidéo en film

Les producteurs n'ont généralement pas pour objectif que leur film soit vu par 3 pelés et deux tondus (logique), du coup ils s'arrangent pour faire en sorte que ceux-ci soient zieutables par à peu près toutes personnes bénéficiant de plus de 2 de QI. Malheureusement, quand il s'agit d'adapter un jeu vidéo et de le rendre mattable par des personnes n'y ayant jamais touché les réalisateurs sont souvent obligés de "charcuter" les intrigues ou certains personnages secondaires pour ne pas complètement assommer le public de détails.

Seulement voilà, les fans de jeux vidéo (encore eux, ils commencent à nous saouler), n'aiment pas trop que l'on charcute leur passe temps fétiche, pour eux aucune raison ne peut justifier un geste d'un telle cruauté "Même si c'est pour soigner des petits bébé phoques orphelins et cancéreux c'est NOOON !!". Cela complique très fortement le travaille des scénaristes qui sont en permanence sur le fil du rasoir entre "ce qu'attendent les fans" et "ce qu'attend le grand public" et comme il est quasiment impossible de contenter les deux ils se coupent souvent la tronche !

Bien sur cette excuse du "faut qu'on pense à tout le monde" ne fonctionne absolument pas quand des réalisateurs s'amusent à transformer un jeu de survival horreur en film d'action, parce que là faut quand même vraiment le faire exprès oO



Champignon N°1 - Les jeux vidéo ne sont pas pris au sérieux

Adaptation jeu vidéo en film

C'est probablement la principale raison du ratage quasi systématique des adaptations de jeux en films à l'heure actuelle : Les producteurs / réalisateurs ne prennent pas au sérieux les jeux vidéo et pensent qu'il s'agit d'un bête divertissement pour gosses qui seront content si on leur met deux trois références dans tout le film et basta !

Cette impression est d'autant plus accentuée que les producteurs ont la sensation qu'adapter un film est "facile", en effet tout l'univers visuel est déjà au point, les personnages sont "définis", les décors également donc du coup pourquoi filer des projets aussi bidons que ça à de bon réalisateurs ? Il suffit de le filer à un vieux grouillo "yes-man" qui sera ravi de pondre un truc bien de merde, du genre Uwe Boll au hasard.

Heureusement tout ça est désormais à modérer par le fait que de plus en plus de personnes jouent aux jeux vidéo, que les réalisateurs en vogue de nos jours sont plus ou moins "nés" dans les débuts du jeu vidéo (voir sont de gros geeks) et ne le voit donc pas comme un divertissement pour crétins comme c'était le cas jusqu'à présent. Il suffit de voir le Silent Hill de Christophe Gans pour se convaincre que cela change beaucoup de choses, après que l'on ait apprécié le film ou pas n'est pas la question mais il serait hypocrite de ne pas reconnaitre qu'il y a eu un véritable travail de fait pour aboutir à quelque chose de cohérent avec le jeu.

Et merde, je dois couver un truc, je finis un top avec une note d'espoir, c'est franchement pas dans la ligne éditoriale du blog ça ("Ah bon, parce qu'il y a une ligne éditorial dans ce taudis ? S'il y en a une tu as du la fumer depuis longtemps sale droguay !!")



Heureusement l'inverse est vrai (mouahahaha vengeance) et beaucoup d'adaptations en jeux vidéo de films sont bien pourris, à croire que les deux univers sont trop différents pour être vraiment compatibles ?

Un petit clic stp *regard bambi*