Toi aussi réalise un épisode de Dr House !
Avertissement : Contrairement aux apparences, j’aime beaucoup la série Dr House, ce qui ne m’empêche pas d’en voir les défauts (comme pour l’article Stargate ou Pokémon). Alors, si vous êtes du genre à couiner "Ta pa le droâ 2 pa aimé se ke j’aime lol" ou si vous avez subit une ablation du second degrés étant petit, cet article n’est pas pour vous. Pour les autres, faites vous plaisir mes goulues !!
Alors petit galopin, comme ça tu rêves de devenir scénariste ? Si oui, permets-moi de te poser une question : c’est quoi ton problème espèce de foufou ?? T’es maso, le fouet clouté ne te fait plus d’effet et pour prendre ton pied c’est ça ou te rouler nu contre un mur en crépis ? Si ce n’est pas ça, je ne comprends pas ! Franchement, être scénariste c’est vraiment un boulot ingrat ! C’est balancer ses meilleures idées pour que des acteurs qui n’en
C’est ça que tu veux ? As-tu l’amour propre d’un candidat de télé-réalité ? Parce qu’à ce compte-là je peux insulter la moralité de ta maman en Yougoslave, ça sera plus rapide et presque aussi douloureux !? Non ?
Bon, je vois qu’en dépit de mes conseils avisés avec ein tournefis cruciforme ja, tu es décidé. C’est ton choix et je le respecte en me contentant de d’insulter mentalement mais, par pitié, dans ce cas deviens au moins scénariste de la série Dr House. Pourquoi ? Mais parce qu’elle est calibrée à la minute près pour que chaque épisode se ressemble histoire de ne pas trop bouleverser les téléspectateurs qui sont des êtres sensibles. En plus, vu que je suis un type formidable, je t’ai préparé un scriptotron complet que tu n’as plus qu’à repomper pour faire ton propre épisode. Comme ça, tu pourras réaliser ton rêve en restant digne et propre. Merci qui, merci Cerbounènichounou !
Méééééédiiiiic
La toute première scène est une sorte de jeu interactif non-interactif. Une personne atteinte de choléra bubonique se cache parmi plein de gens sortis de nulle part que le spectateur doit s’amuser à trouver, oui, un peu comme dans l’album "Où est Charlie découvre le monde merveilleux des maladies orphelines".
Vu que, depuis le temps, les téléspectateurs connaissent le truc, le but est bien sûr de les feinter avec, pourquoi pas, des fausses alertes comme Roberto qui vomit du sang en gros plan alors que le vrai malade est en fait Jean-Tchang au second plan en train de se choper une infection cutanée du cancer de la thyroïde. L’important, de toute façon, est de balancer à l’écran des symptômes aussi improbables que dégueulasses qui tiennent plus de la malédiction vaudou que de la grippe. On ne fait pas du grand spectacle avec un peu de morve et de la toux alors faut faire claquer du combo gagnant bien gerbant comme du furoncle du front, du vomi sanguinolent des yeux ou de la tétraplégie de l’anus ! Pour t’aider tu peux utiliser cet algorithme :
- Symptômes dégueux = X + Y
- X = Vomi sanguinolent / Furoncle purulent / Pus dégoulinant / Bave mousseuse / Tétraplégie
- Y = De l’anus / Des narines / Des testicules / Du foie / De la rate / Des dents / De la langue
Parfois, certains symptômes comme un coma sont malheureusement peu spectaculaires, dans ce cas il faut la jouer FPS avec les spectateurs qui voient les choses comme le malade, c'est-à-dire rien, et ajouter par dessus tout ça une animation 3D inutile de l’intérieur du corps façon "il était une fois la vie" mais version chiante car sans vaisseaux spatiaux et vieux barbu à gros pif. Cette animation montrera, par exemple, un carambolage de globules rouges ou un cœur qui s’arrête des fois que les deux du fond, qui sont un peu mongolo il faut l’avouer, n’auraient pas pigé que l’acteur qui couine "Omondieu mon cœur" en crispant sa main sur son torse avant de tomber dans les vapes n’est pas atteint d’une simple grippe de la mucoviscidose !
Pimp my Doctor
L’intro en mousse finie, place à notre héros le Dr House que l’on retrouve en train d’insulter n’importe quelle minorité qui lui passe sous la main. N’aie pas peur de dépasser les bornes, de toute façon depuis le début de la série, toutes les minorités existantes à part peut-être les Lapons unijambistes et les Indiens d’Américky Martins en ont pris pour leur grade alors bon, si tout le monde est insulté ce n’est plus tout à fait de la discrimination n’est-ce pas ? En plus il a tous les droits, il est victime d’un handicap atroce : la patte folle sexy (voir intermède plus bas : Les maladies/blessures de héros).
Une fois cette introduction faite, la directrice de l’hôpital, Dr Cuddy et ses nichons, aborde notre héros pour lui dire de s’occuper du cas d’un patient qui souffre d’une étrange maladie. Il s’agit, quel fabuleux hasard, du patient présenté en intro. Dr House, grand rebelz dans l’âme, refuse et en profite pour faire une remarque sexiste.
Dr Cuddy, en tant que directrice de l’hôpital, se laisse bien entendu rouler dessus par son subalterne sans rien dire. Après tout, elle sait que Dr House est indispensable. C’est vrai quoi, il soigne à tout péter une dizaine de personnes issues de toutes les couches sociales par an (aka : cela inclut aussi de sales pauvres), le tout en enfreignant systématiquement la loi et en squattant le matériel de pointe de l’hôpital qui coûte l’équivalent du PIB de tous les pays du Tiers-Monde réunis pour y parvenir, alors franchement, je ne vois pas ce qu’elle pourrait bien lui reprocher !
Bref, de toute façon, aucun argument d’autorité ne fonctionne, même les plus sensés. Pour qu’House accepte le cas, il faut juste que le patient fasse un truc chelou et apparemment extrêmement mystérieux si on y pige quelque chose en charabia technique de médecin. Cela donne généralement une scène dans ce goût-là :
- Cuddy & Boobs : House, j’ai un cas pour vous, un homme s’est mis soudainement à vomir du sang par ses poils de narine !
- Dr House : Pfuu, naze, c’est sûrement une narinotite aiguë qui fait la chorée de Huntington ou de Kamel Ouali, allez plutôt me faire un sandwich.
- Cuddy & Boobs : Ah mais ce n’est pas tout, avant ça il a eu des spasmes !
- Dr House : *regard mystérieux face caméra* Des spasmes ?! Avec une narinotite aiguë c’est impossible ! Je le prends et vous je vous prendrai plus tard sur le bureau *part en clopinant avec classe*
Maintenant, les choses sérieuses peuvent commencer !
Premier diagnostic
House réuni son équipe. Alors qu’aucun d’entre eux n’a encore vu le patient, ils font leur premier diagnostic en utilisant plein de jargon technique de médecin même quand ça sert à rien, juste pour avoir l’air intelligent.
Par exemple, au lieu de dire "il a chopé la grippe" ils disent "il a contracté un Myxovirus influenzae A", quand quelqu’un va canner au lieu de dire "omagad le type va clamser" ils choisissent "son pronostic vital est engagé" ou bien, à la place de "visage", ils préfèrent généralement "partie têtale". Oui, ça paraît compliqué mais bon, c’est un coup à prendre.
Bien sûr, comme le blabla technique c’est chiant pour les profanes et que, de toute façon, House a déjà réponse à tout même si personne ne le croit jamais, c’est à nouveau l’occasion de montrer la profondeur de notre héros en le faisant insulter/humilier ses subordonnés et en les poussant à s’engueuler entre eux. Pour le choix des insultes c’est facile, dans le casting tu as une femme, un noir, un australien bôgoss et si tu écris pour les dernières saisons tu as même droit à un petit juif moche pour des combos imparables.
Je sens que pour se renouveler, lors des prochaines saisons ils ne vont pas tarder à nous pondre un médecin borgne unijambiste nazi communiste du Québec. Ca donne généralement quelque chose comme ça :
- Dr House : Bon, on a un mec qui a une narinotite aiguë et des spasmes. Des idées ! Oui Amistad ?
- Médecin black : Ça doit être une auto-immune qui a perdu ses clés ou son permis !
- Médecin femme : N’importe quoi, et pourquoi pas une infection de la glotte pendant qu’on y est ! Non, à mon avis il a un cancer de la cornée qui s’est propagé à la partie nasale de son visage.
- Dr House : Idée intéressante, tu l’as eue pendant que tu me préparais des sandwichs ou quand tu faisais la vaisselle ?? Ça ne peut pas être un cancer, je te rappelle qu’il a des spasmes *entoure frénétiquement au marqueur le mot spasmes sur son tableau blanc*. Oui, monsieur nez crochu, vous avez un truc à dire ou le vide dans votre regard c’est parce que vous comptez mentalement votre fortune ?
- Médecin juif moche : Je pense qu’il s’agit tout bêtement d’une allergie au Nutella. En cas d’overdose de noisette, les poils des narines se mettent à saigner, c’est connu.
- Dr House : Pfuuu, visiblement il n’y a pas que tes ancêtres qui sont morts à Auschwitz, ta cervelle a dû y prendre elle aussi sa douche ! Bon, sortez-vous les doigts, je connais la réponse mais je préfère avoir des faire-valoir idiots autour de moi pour sublimer mon intelligence !
- Médecin Black : Je penche pour le sida des oreilles, il faut lui faire un traitement au sulfure d’hydrogène passivé.
- Médecin Femme : Mais non, c’est forcément la peste bubonique du palais, je propose une ponction lombaire du front !
- Dr House : Ça roule, faites donc ça, de toute façon c’est connu, notre premier diagnostic est toujours totalement faux vu qu’il reste 30mn d’épisode alors on risque pas grand-chose à faire des opérations intrusives potentiellement mortelles sur notre patient pour passer le temps.
Et c’est ce qu’ils font au cours des cinq minutes suivantes.
Certains des sbires d’House font également ami ami avec les patients histoire de donner un prétexte pour écouter leur vie larmoyante et générer ainsi une intrigue secondaire. House démolira bien sûr leur jolie petite histoire dès qu’il en aura l’occasion juste parce qu’être un connard cynique ça veut dire avoir une personnalité profonde selon les critères hollywoodiens.
Bien sûr, les patients cachent généralement un terrible secret, parce que s’ils balancaient dès le début de l’épisode à leur médecin qu’il sont allergiques à la fiente de poney ou qu’ils se font régulièrement des rails de pépitos, ils trouveraient ce qui cloche chez eux en deux minutes et faudrait faire du remplissage pour les 30 dernières minutes. C’est très urbain de leur part.
Zut, avec tout ça la première page de publicité va arriver, vite vite, il nous faut un symptôme dégueulasse ou très visuel comme vomir du sang par des orifices improbables ou un changement de couleur de la peau. Ajoute-moi un son de bip bip affolés de je ne sais quelle machine auquel le patient est branché juste pour montrer que l’heure est grave, oui, même quand son rythme cardiaque n’a rien à voir à l’affaire ! Ouf ! Juste à temps, les spectateurs sont obligés de revenir voir la suite après leur pause pipi maintenant, bien joué.
*PUB*
Interlude : Les maladies/Blessures de héros A Hollywood, tout le monde n’est pas égal face aux afflictions. Si par chance vous êtes le héros, toutes les maladies et autres blessures que vous attrapez, même les plus graves, vous les chopez en version sexy. Un coup à la tête ? Et hop, une jolie arcade sourcilière pétée de beau gosse au lieu d’une truffe éclatée en sang de lambda moyen nettement moins classe ! Un handicap physique ? Bim, une sympathique jambe folle qui oblige à marcher avec une canne de pimp parce que c’est vachement plus classe qu’un fauteuil roulant de tétraplégique des pattes arrières. Seule exception à cette règle, les téléfilms larmoyants de l’après-midi pleins de mères courage et de petits cancéreux. Là, c’est obligatoire, il faut de la calvitie avec votre sida de la peste bubonique sinon la ménagère de moins de 50 ans ne se sent pas impliquée. |
Second diagnostic
Finalement, même si le patient vomissait ses organes internes avant la pub, sa vie n’était pas vraiment en danger. Dois-je te rappeler qu’il reste plus de la moitié de l’épisode ? Suis un peu. House reconvoque alors son équipe.
- Dr House : Bon, vous vous êtes plantés ! Je sais, quel choc, c’est systématiquement le cas du premier diagnostic depuis le début de cette série alors j’en suis tombé de ma chaise. Du coup, aux grands maux les grands remèdes, Barry White, tu vas aller dans la maison de notre patient pour fouiller ses affaires voir si tu trouves un indice sur ce qu’il pourrait bien avoir.
- Médecin Black : Pourquoi moi ?
- Dr House : Mais parce que tu es noir et comme tous les noirs vivent dans les ghettos tu as des prédispositions pour le vol ! Mayrde quoi, suis un peu, c’est un running gag de la série.
- Médecin Femme : Euh, on pourrait pas simplement demander les clés à notre patient ? Nan parce que bon, je sais pas, peut-être qu’il voudra bien qu’on passe chez lui étant donné que sa vie est en danger.
- Dr House : N’importe quoi, et on fait quoi s’il refuse ? On cambriole sa maison ? Non, cambrioler sa maison c’est plus prudent.
Sur place, l’équipe de House découvre un indice minuscule qui ne semble pas important mais qui servira plus tard à résoudre l’ensemble du cas.
A noter que cette partie peut varier légèrement si tu te sens foufou, l’idée est juste de conserver le principe simple de faire commettre des actes délictueux totalement stupides et dangereux à des médecins comme par exemple acheter de la drogue ou brûler un orphelinat. Comment ça il faut de bonnes raisons ? Mais fais un effort d’imagination, l’achat de drogue c’est pour voir si le mélange crack/héroïne n’est pas mauvais pour la santé de leur patient et brûler un orphelinat c’est, euh, pour soigner le cancer !
Parfois, selon les épisodes, s’il reste un peu de temps avant la prochaine pub, House va embêter son meilleur ami dont personne ne pige pourquoi il reste son pote à part par masochisme.
De retour à l’hôpital, nouvelle réunion avec House. A nouveau, chacun propose ses idées sans grande conviction sous un feu nourri d’insultes. De toute façon personne n’y croit, il reste encore une page de pub. Et d’ailleurs, en parlant de pub, hop, le patient recrache sa rate purulente sur des infirmières qui passaient par là ou convulse de l’anus *bip bip bip bip bip*
*PUB*
La maison a toujours raison Bon, c’est quoi leur problème aux assistants d’House exactement ? Ça va quand même faire pas moins de 178 épisodes qu’ils le voient avoir raison dans 99.99% des cas mais, malgré tout, ils arrivent encore à s’étonner de ce qu’il fait et s’acharnent à ne pas le croire ?? Punaise, mais au bout d’un moment si j’étais eux et que je voyais House se mettre à jeter des excréments d’âne sur un patient ou le balancer du troisième étage dans une poubelle, ça m’en toucherait une sans faire bouger l’autre. Je me contenterais de hausser les épaules en marmonnant "problème résolu" et j’irais faire une pause à la machine à café, heureux de n’avoir servi à rien !! Alors, soit ils souffrent tous d’une forme rare d’amnésie, soit la série est une sorte de best-of des seuls cas résolus par House et ils passent sous silence les 2500 victimes que ses pratiques dangereuses ont fait ? Punaise, si c’est ça, j’ai hâte de voir la saison "director’s cut". |
Troisième diagnostic
Cuddy et ses seins sont en colère, elle veut des résultats, la fin de l’épisode est proche quoi merde ! Dr House s’en fout, il fait l’amour au système. Il convoque malgré tout son équipe pour une dernière tempête de cerveaux.
- Dr House : Bon les gros, il ne nous reste que 10 minutes avant le générique alors ça devient sérieux. Récapitulons, notre type est entré ici avec des saignements de poils de narines et des spasmes. On a essayé de lui faire ingurgiter des produits chimiques au pif pour patienter et maintenant il a un glaucome des doigts et deux furoncles sous-cutanés. Des idées la grognasse ? Oui, j’en ai marre d’être subtil !
- Médecin Femme : Euh, alors, si je ne me plante pas, vu qu’on est dans la dernière ligne droite c’est le moment ou on sort l’artillerie lourde et les traitements les plus invasifs et dangereux pour le patient ?
- Médecin Juif Moche : Ne me dis pas qu’après 7 saisons tu te sens obligée de demander ? Moi je propose une ablation partielle du cerveau, après tout, si on lui enlève la partie du cerveau qui gère la morve il n’aura plus jamais de saignement des narines.
- Dr House : Pas mal Rabbi Jacob, mais pas assez dangereux. Eh, mais qui a laissé entrer une petite racaille dans mon bureau ! Police ! Au voleur ! Ah non, oui, c’est vrai, qu’y a-t-il 50 cents ?
- Médecin Black : On le décapite, on met sa tête dans un broyeur à viande, on tamise pour enlever les maladies et on la lui regreffe !!
- Dr House : Toâ y en a pas être si bête bwana !
Bien sûr, comme l’opération est ultra dangereuse, House doit obtenir l’accord de Cuddy :
- Cuddy & Boobs : C’est hors de question, c’est trop dangereux.
- Dr House : Oui mais si je ne le fais pas il meurt espèce de traînée !
- Cuddy & Boobs : Bon d’accord, mais juste pour cette fois.
Le feu vert en poche, les sbires d’House effectuent l’opération qui, et c’est systématique, ne résout absolument rien. En revanche, miracle du scénario complaisant, un tout petit élément intriguant qui va tout résoudre est découvert même si personne ne s’en rend encore compte.
Dix minutes avant la fin, c’est le grand moment de la séquence émotion à coup de bande sonore triste pour bien montrer que l’heure est grave et que cette fois c’est sans espoir, snif snif ! Tout le monde y croit, après tout, ce n’est que le 120ème patient qui, à 3 minutes de la fin de l’épisode est au bord de la mort, mais cette fois c’est sûr, même House ne trouvera pas, resnif resnif.
House d’ailleurs, attend dans son bureau, généralement en regardant dans le vide, en jouant avec une balle contre un mur ou bien en insultant un de ses collègues/Cuddy/son meilleur pote.
Soudain, il a une révélation qui peut provenir de n’importe quoi : un mot dans une conversation, un objet sur sa table, l’opération du saint esprit du scénariste faignant ! Il se lève alors d’un bond et clopine aussi vite que possible jusque dans la chambre du patient. Là, il fait un truc dangereux ou totalement barjo comme décapiter le malade ou lui faire une piquouze d’acide dans les yeux histoire que tout le monde le dévisage avec du "MER IL ET FOU" dans le regard ! Parce que oui, malgré tout ce temps passé avec House, son entourage n’a pas encore pigé qu’il a toujours raison bordayl !!!
S’ensuivent quelques minutes de suspense de folie, juste le temps pour tout le monde de beugler que oui, quand même, de l’acide dans les yeux c’est pas très très gentil, puis le patient se relève, guéri ! Tout le monde est ébahi, non pas parce que le traitement n’a mis que 10 secondes à faire effet, mais parce que tout espoir semblait perdu ! Là, notre bon docteur se retourne en se la pétant grave. Il explique qu’en fait, le patient a menti depuis le début, comme ça, juste parce que c’est fun de presque mourir, mais qu’heureusement, grâce à l’effort conjoint du micro indice à deux balles retrouvé par effraction chez lui ainsi que le micro indice retrouvé suite à l’opération ultra dangereuse qu’il a subie, il est parvenu à découvrir la vérité !! Le tout est bien entendu expliqué en voix-off sur une nouvelle animation 3D en version "il était une fois la vie triste".
- Dr House : En fait il n’a pas de narinotite ! Le spasme était un piège, je l’ai deviné quand vous avez ramené de sa baraque son intégrale des dessins animés Pokémon qu’il cachait, honteux, à sa famille ! Il était tout simplement épileptique et a maté l’épisode maudit ! J’ai compris la dernière pièce du puzzle quand on a retrouvé dans la chair broyée de sa tête un petit caillou. En fait ses canaux lacrymaux étaient bouchés et au lieu de pleurer du sang par les yeux il a pleuré du sang par la narine. Pour régler ça je lui ai tout simplement brûlé les yeux à l’acide comme ça il sera aveugle mais vivant ! Alors Guy Montagné, heureux ?? Combien j’ai de doigts ?? Mouhahahaha, qu’il est bon d’être méchant, méchant mais profond *regard profond*.
L’épisode touche à sa fin, Dr House insulte quelques minorités selon ce qui est présent dans la pièce puis il boite vers son prochain cas de Furoncle de l’anus et autres Glaucome des gencives !
*FIN*
Conclusion
Voilà, maintenant tu copies-colles tout Ce canevas, tu intervertis trois maladies, deux symptômes et tu saupoudres le tout de quelques insultes racistes voire homophobes pour varier. Tada, tu as ton épisode rien qu’à toi, bravo champion !
Et si tu n’a vraiment aucun amour propre, tu peux toujours te lancer dans la réalisation d’un épisode des Experts Miami grâce à ce tutorial. En joie !
Les plus observateurs d’entre vous auront noté que cet article est déjà paru dans le webzine 42. Pour ne pas être totalement faignasse je l’ai légèrement upgradé avec de nouvelles images et texte. Oui, je suis une grosse loque, mais j’ai une excuse, mon chien à mangé la piscine avant de me tirer une flèche dans le genoux alors pouet ! Promis, la semaine prochaine, un article inédit, parce que vous le vaudrassionez bien.
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